Ma course vers le paradis

 L'enfance et son insouciance disparaissent comme la fumée d'un cigare.D'abord la couleur blanche, l'odeur qui asphyxie et plus rien. Les souvenirs ne procurent qu'émotions mais pas de marche arrière et mes blessures  ne se referment jamais.

 Parce que je n'ose  pas les regarder et ne me remet pas des pages tournées et des histoires closes. Parce que à trop saigner, mon cœur se laisse engloutir par le néant et la fossé des meurtrissures s'aggrandit.Tout n'est que silence dans ma tête.

J’ai si peur du monde adulte, de ce qu'il fait de moi, un être qui suscite l'abandon. Lorsque mes sentiments naissent , ceux des autres se défont à la vitesse de la lumière.Des portes s’ouvrent puis se ferment, et ça se répète à l’infini me délaissant comme un avion sans parachute, que nul ne voit sombrer.

Cette tristesse pèse des tonnes. Elle file dans mon sang et s’en nourrit. Je renifle la solitude comme une bonne dose de coke. Et calmement, j'attends qu'elle finisse de m’achever. La course s'accélère dans ma tête vers un  paradis terrestre que je n’atteindrais jamais.



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