Une vie de casserole brûlée

J'habite la rue d'à côté en compagnie de rats affamés. Du plafond troué où s'engloutit les gouttes de pluie. Je regarde : mon ciel paré de douleurs, mes espoirs mis en cage et mes idées en Parcking.

Ma résignation se noie dans la rivière profonde de mes sanglots. Mes révoltes pourrissent dans l'égout. Ma vie est misérable. Dans mon corps, mon âme, latente, purge une lourde peine.

Le ciel brumeux ternis mes objectifs.
Ma conscience, m'est fardeau. L'intolérence et le mépris m'enfoncent dans le néant du  silence. Tremblotant de froid, j'attends mon heure d'échéance.


Dans ma bulbe de solitaire bésogneux, je trépasse. Le néant souhaite sans doute donner dilligence à l'âme détraqué d'un misérable vieillard. Les yeux âcre et brumeux de terreur. Je regarde mon âme errant cette rue où j'ai toujours été l'étranger. Cette rue où seul mes souvenirs m'étaient atout. Cette rue où je n'ai vécu qu'une sordide vie de casserole brûlée.

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