L'enfer du poète

Chacun de nous à son enfer paré de nos rêves gâché, les remords accumulés et  nos espoirs perdus. Je  dirais même que souvent notre enfer prime sur notre paradis.

Pour le poète, vendeur d'illusions, l'enfer est dirais-je, son seul souffle de vie. Le soir, il nage dans les émotions et le jour transmet ses ressentis par les vers de sa plume.

Marchant dans le pays de l'absurdité, le poète rêve de paradis. Dans l'horreur, il vogue sur l'île de la féerie.  Il chante bonheur et malheur sur les pianos du cœur et les violons de l'âme. Il met des couleurs dans les gris de pavés.

Mais il est dit-on taré, c'est le quotidien des anges déchus. La tête dans les étoiles, il rêve d'un monde de paradis où chacun aurait à sa faim droit à un radis.

Le ciel brumeux ternit sa conscience. L'intolérence et le mépris l'enfoncent dans son silence. Silence qui se fait cris de révolte dans son bout de papier gris.

Entre les lignes de ses mots, Le poète sombre dans des  sentiments marécageux. Dans les houles de verbe et les tourbillons de mots enrobés de rêve, on le voit qui respire bonheur et méprise terreur.

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